Bilan de saison : honorer nos bilans et nos gratitudes

bilan de saison pêle-mêle de photos

Septembre, une bascule intérieure

Le bilan de saison commence en septembre, ce moment charnière où l’on récolte ce qui a mûri et où l’on se prépare à accueillir l’automne. Les agendas se remplissent, les enfants retrouvent le chemin de l’école, les projets professionnels redémarrent. Pourtant, si l’on regarde la nature, le rythme est tout autre. Ce n’est pas le temps des semis, mais celui des récoltes. On ramasse ce qui a poussé, on trie ce qui mérite d’être conservé, on se prépare à entrer dans une nouvelle phase plus calme.

Et si nous adoptions ce regard là sur septembre ? Non pas une course vers de nouveaux objectifs, mais une invitation à honorer ce qui a déjà mûri dans nos vies et dans nos espaces, en vivant l’automne comme une invitation au ralentissement. Septembre peut ainsi devenir moins une reprise qu’une respiration après l’été, une manière d’atterrir en douceur avant d’entrer dans la lenteur automnale.

 

Récolter autrement : au-delà du visible

bilan de saison carnet avec un stylo feuilles de chêne et glandsQuand on parle de récolte, on pense souvent aux fruits, aux légumes ou aux vendanges. Pourtant, chacun de nous porte en soi d’autres récoltes, plus invisibles : une habitude installée, une relation qui s’est approfondie, un apprentissage qui a trouvé sa place.

Reconnaître ces fruits impalpables est une manière de donner du sens à notre parcours. Pour les rendre plus concrets, on peut créer une “table des récoltes”, un petit espace où déposer des objets symboliques : une photo, un mot écrit, une pierre ramassée en vacances, un carnet rempli de notes.

Ce geste simple transforme le souvenir en quelque chose de tangible, comme une façon de conserver ses récoltes intérieures. Reconnaître ses récoltes, c’est aussi apprendre à les savourer. Première étape d’un véritable bilan de saison, elle invite ensuite à la pratique de la gratitude.

 

La gratitude comme ancrage, pas comme injonction

pot avec un texte gravéLe mot “gratitude” est partout aujourd’hui, au point d’être parfois vidé de son sens. On la présente comme une pratique à répéter mécaniquement, avec des listes quotidiennes. Mais, remercier ne devrait pas être une obligation : c’est un moment d’ancrage, une respiration.

Cela peut se traduire par tout simplement

  • allumer une bougie en pensant à ce qui a marqué la journée,
  • écrire une phrase par semaine dans un carnet, ou savourer une boisson chaude en silence.

Certains objets du quotidien deviennent alors des supports de gratitude. Une tasse associée à un rituel de pause, un coussin où l’on s’installe chaque soir, une assiette qui rappelle un repas partagé.

Prendre le temps de remercier fait partie intégrante d’un bilan de saison intérieur, un rituel qui relie nos émotions à nos gestes quotidiens. Cette attention à ce qui nous a nourri naturellement nous conduit à observer et organiser nos espaces, pour prolonger ce souffle intérieur.

 

Ritualiser le bilan de saison : relier soi et espace

Faire un bilan de saison ne signifie pas seulement réfléchir intérieurement, mais aussi observer ce qui se passe autour de soi, dans son espace de vie.

Nos espaces de vie sont le miroir de nos états intérieurs. Posons nous quelques questions simples :

  • Quelle pièce m’a le plus ressourcé cet été ?
  • Quel coin mérite d’être transformé pour accompagner l’automne ?
  • Quels objets me nourrissent encore et lesquels semblent me retenir ?

un canapé avec un plaid devant une cheminéeDe petites actions peuvent matérialiser cette transition : poser un plaid sur le canapé, changer un coussin, déplacer un objet important pour lui donner une nouvelle place.

Ces gestes, bien que modestes, signalent à notre esprit, qu’une nouvelle saison s’ouvre et qu’il est possible de l’accueillir en conscience. Parfois encore, ce bilan ne reste pas entre nos murs. Il s’élargit, trouve un élan nouveau quand on le partage avec d’autres.

 

La gratitude partagée : élargir la récolte à la communauté

Nos récoltes personnelles prennent une dimension différente lorsqu’elles sont partagées. La gratitude peut s’exprimer vers l’extérieur, et c’est là qu’elle prend de la force.

Cela peut être une invitation à dîner où chacun raconte un moment marquant de son été, l’écriture d’un petit mot adressé à une personne chère, ou l’offrande d’un objet choisi avec soin. Un simple panier contenant une pomme, une bougie et une carte écrite à la main peut devenir un geste de reconnaissance.

En partageant nos récoltes, nous nourrissons aussi notre lien avec les autres, et nous faisons de la gratitude une énergie qui circule et relie, transformant ce moment en un véritable bilan de saison collectif.

 

Septembre comme respiration

Alors, plutôt que d’aborder septembre comme une course ou un redémarrage, nous pouvons en faire un moment de respiration. C’est le temps de récolter ce qui a poussé, de remercier ce qui nous a nourri, et de ritualiser le passage à une nouvelle saison.

Ce bilan de saison ne nécessite ni méthode compliquée ni effort particulier : un objet choisi, un mot écrit, une attention offerte suffisent. L’important n’est pas de suivre une pratique parfaite, mais de créer un rituel personnel, simple, qui nous relie à nous-mêmes et à notre environnement. Chaque année, cette approche peut devenir un fil rouge qui accompagne les saisons et leur donne une dimension intérieure. Chaque saison devient alors une conversation intime avec soi-même et avec son espace, un dialogue discret où l’on apprend à écouter ce qui s’installe et ce qui se transforme.

🍂 Et vous, quel élan souhaitez-vous nourrir en cette rentrée ?

 

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